La comptabilité générale consiste à enregistrer les opérations effectuées par l’entreprise (achat, vente de marchandises, paiement des fournisseurs, emprunts, etc.) dans des livres comptables ou supports informatiques, sur la base de documents (factures, chèques, etc.). Objectif : connaître le patrimoine et le résultat de l'entreprise.
La comptabilité en partie simple n'enregistre que les encaissements et les décaissements.
La comptabilité en partie double enregistre à la fois les encaissements et les décaissements mais aussi les dettes (quand je dois de l'argent à mes fournisseurs) et les créances (quand un client me doit de l'argent).
La comptabilité a été inventée par Luca Pacioli, un moine Franciscain en 1495. Il est considéré comme le père de la comptabilité moderne (journal comptable, débit, crédit, numéro de compte pour constater les dettes et les créances, etc.).
D'un point de vue économique, la comptabilité générale a pour but de transmettre une information comptable fiable et cohérente. Ainsi selon l'article L123-14 du code de commerce : "Les comptes annuels doivent être réguliers, sincères et donner une image fidèle du patrimoine, de la situation financière et du résultat de l'entreprise."
Il en existe 10.
Ce premier principe comptable est très important, il signifie que la vie d’une entreprise est découpée en exercices comptables d’une même durée : un an. Au titre de chaque exercice, un inventaire doit être effectué et des comptes annuels doivent être produits.
Ce principe signifie que les éléments en comptabilité sont enregistrés à leur valeur nominale. Ex : si une entreprise achète un camion 50 000€ à une date précise, cette valeur doit apparaître dans les comptes de l’entreprise à la même date.
Ce principe indique que l’entreprise est censée poursuivre son exploitation, c’est-à-dire qu’au moment où les comptes annuels sont établis, l’entreprise prévoit de continuer son activité. Lorsque cette condition n’est pas respectée et que la continuité d’exploitation est définitivement remise en question, les comptes annuels doivent être établis en valeur liquidative.
La comptabilité doit être établie avec prudence. Ex : si on de nos clients est sur le point de faire faillite et qu’il nous devait 10 000€, il faut en comptabilité prévoir une perte de 10 000€. Si un de nos fournisseurs nous attaque en justice et réclame 5 000€, il faut en comptabilité prévoir une provision de 5 000€ au cas où on perdrait le procès.
Ce principe vise à permettre à l’entreprise de comparer l’information issue de sa comptabilité d’un exercice à l’autre. En effet, si l’entreprise change de méthodes à chaque exercice, les comparaisons ne seront pas pertinentes. Ex : si pour calculer le coût de production d'un produit A, j'ai utilisé une méthode de calcul. L'année suivante, je devrais utiliser la même méthode pour pouvoir comparer l'évolution de mes coûts.
Ce principe indique que l’entreprise doit évaluer séparément ses actifs et ses passifs figurant au bilan, et ses produits et charges figurant au compte de résultat, et qu’aucune compensation ne doit être effectuée entre ces postes.
La régularité et la sincérité s’apprécient par rapport à la traduction de la connaissance que les dirigeants ont de la réalité et de l’importance relative des événements susceptibles d’influencer les comptes de l’exercice. Ainsi, il faut prendre en compte les événements importants en comptabilité et il est possible de laisser de côté certains événements non significatifs.
Il s’agit d’un principe comptable qui a pour objectif d’apporter aux lecteurs des comptes et autres documents financiers une information suffisante et significative pour leur permettre de les comprendre correctement. Ce principe répond à l’obligation de sincérité au niveau de l’information comptable.
Le bilan d’ouverture d’un exercice comptable doit obligatoirement correspondre au bilan de clôture de l’exercice précédent. Il ne doit y avoir aucun écart, les comptes et les montants doivent être identiques.
Ce principe vise à enregistrer les opérations effectuées par l’entreprise et à les présenter conformément à leur nature et leur réalité économique et financière. Ex : si je loue une machine, cette machine ne doit pas apparaître dans mon patrimoine à l'actif du bilan car elle ne m'appartient pas. La location doit être enregistrée en charges (classe 6, compte 613 location) et non en immobilisation (classe 2, compte 2154 machine industriel).
Le chiffre d'affaires représente le montant des ventes, il faut enlever les charges de l'entreprise (salaires, loyers, coût d'achat des matières premières ou marchandises, etc.) pour avoir le résultat, si le résultat est positif, c'est un bénéfice, s'il est négatif, c'est une perte.
C'est le montant des apports des associés. Ex : Pierre et David créent une entreprise, Pierre apporte 60 000€ et David 40 000€. Pierre possède donc 60% du capital et David 40%. A la fin de l'année, l'entreprise a réalisé un bénéfice de 10 000€, Pierre pourra préléver 6 000€ et David 4 000€, ou les 2 associés peuvent décider de laisser les 10 000€ en réserve pour de futurs investissements.
Une action est un titre de propriété représentant une fraction du capital d'une entreprise et donnant à son porteur (l'actionnaire) un droit de vote aux assemblées, et un droit de percevoir une partie du bénéfice (les dividendes).
Le Plan Comptable Général (PCG) fournit la liste des comptes nécessaires à la tenue de la comptabilité.
Compte de la classe : 1. Capitaux (ex : 101 capital) 2. Immobilisations (ex : 2182 matériel transport) 3. Stocks (ex : 37 stocks de marchandises) 4. Tiers (ex : 401 fournisseurs, 411 clients) 5. Financiers (ex : 512 banque, 530 caisse) 6. Charges (ex : 607 achats de marchandises) 7. Produits (ex : 707 ventes de marchandises)
Le journal est un document comptable qui enregistre, de façon chronologique et continue, toutes les opérations économiques effectuées par l’entreprise au cours d’un exercice comptable. Il permet donc de connaître avec exactitude le déroulement de l’activité de l’entreprise. Exemple Ce formalisme très strict est imposé par le Code général des impôts et le Plan comptable afin de pouvoir fournir rapidement un moyen de contrôle des écritures comptables.
La TVA (Taxe sur la Valeur Ajoutée) est un impôt qui pèse sur les particuliers lors de leurs achats de biens ou de services.
Lorsqu'un particulier achète un bien ou service, il paie le prix du bien hors taxes + la TVA, l'entreprise est chargée de collecter cette TVA pour le compte de l'Etat. Parallèlement, la TVA payée par l'entreprise lors de ses achats professionnels est remboursée par l’Etat : c’est la TVA déductible. Au final pour l'entreprise : TVA collectée - TVA déductible = TVA à reverser à l'Etat.
20% : Pour la majorité des ventes de biens et des prestations de services. 5% : Produits agricoles non transformés, bois de chauffage, travaux d'amélioration du logement. 5,5% : Produits alimentaires, gaz et électricité, travaux d’amélioration de la qualité énergétique des logements. 2,1% : Médicaments et presse écrites (magazines et journaux).
44571 TVA collectée 44566 TVA déductible sur autres biens et services 44562 TVA déductible sur immobilisations 44551 TVA à décaisser
A la fin de chaque mois, l’entreprise doit calculer la TVA qu’elle doit reverser à l’Etat, pour cela, il faut faire le calcul suivant : TVA à reverser = TVA collectée – TVA déductible sur autres biens et services – TVA déductible sur immobilisations. Cette déclaration est à effectuer en complétant la déclaration CA3.
Coût d'achat = Prix d'achat + charges liées à l'achat (ex : transport).
Coût de production = Coût d'achat des matières premières + charges liées à la production (ex : main d'oeuvre, machines, énergie, etc.).
Coût de revient = Coût de production + charges liées à la distribution.
Un système d’information comptable (SIC) est un ensemble de règles, de procédures, de méthodes et de techniques destinées à organiser, gérer et contrôler la production d’informations comptables, fiscales, financières et sociales. L’objectif d’un SIC est de répondre aux nombreuses obligations des entreprises, mais aussi de mettre en place les instruments de gestion, nécessaires au pilotage et au management stratégique des entreprises.
1. Recueillir l'information (ex : factures, chèques, etc.). 2. Stocker l'information (ex : dans des bases de données informatiques). 3. Diffuser l'information (ex : grâce au logiciel, le vendeur peut afficher tout l'historique d'un client.
1. Il contribue à la prise de décision. 2. Il permet de mieux coordonner et piloter l'activité de l'entreprise (ex : les logiciels comptables génèrent des graphiques, tableaux de bord, etc. qui permettent au dirigeant de mieux piloter son entreprise et de prendre les bonnes décisions).
Le PGI ou Progiciel de Gestion Intégré (en anglais : Enterprise Resource Planning ou ERP) est un puissant système informatique composé d’une série de modules dédiée à la gestion de l’entreprise. Il permet de couvrir l’ensemble des besoins de gestion d’une entreprise (achats, ventes, stocks, facturation, comptabilté, etc.). Celle-ci pourra, à sa convenance, choisir d’utiliser un ou plusieurs de ces modules.
Les immobilisations sont des actifs. L'entreprise attend d'une immobilisation qu'elle soit utilisée pendant plusieurs exercices (ex : une machine, une camionette de livraison, un ordinateur, etc.).
Dans les comptes de la classe 2 (ex : 2182 matériel de transport, 2183 matériel de bureau et informatique, 211 terrains, 213 constructions, etc.).
Une immobilisation corporelle est un actif physique détenu pour être utilisé dans la production ou la fourniture de biens ou de services (terrains, constructions, installations techniques, outillages industriels, matériel de transport, matériel de bureau et informatique, mobilier, etc.).
Une immobilisation incorporelle est un actif non physique sans substance réelle (ex : concessions et droits similaires, brevets, licences, marques, procédés, logiciels, droit au bail, fonds commercial, etc.).
Un amortissement constate une dépréciation (ou perte de valeur), l'amortissement se comptabilise en fin de chaque exercice comptable. En effet, la comptabilité doit donner une image fidèle du patrimoine de l’entreprise (ex : une camionnette achetée 30 000€HT en 2022 n’aura pas la même valeur fin 2023.
- L’amortissement linéaire (sur la durée d’utilisation) - L’amortissement technique (ou par unité d’oeuvre) - L’amortissement par composant
On utilise le temps pour constater la dépréciation (ex : une entreprise achète une camionnette 30 000€HT le 1er décembre de l'année N, celle-ci sera utilisée 5 ans. Fin décembre, à la date de l'inventaire, il faudra constater un amortissement de (30 000/5) x (30/360).
On utilise des critères techniques (ex : kilométrage parcouru, temps d'utilisation de la machine, etc.) pour constater la dépréciation (ex : une entreprise achète une camionnette 30 000€HT en 2023, celle-ci a parcouru 20 000km durant cette année, l'entreprise compte rouler 300 000km au total. Fin 2023, à la date de l'inventaire, il faudra constater un amortissement de 30 000 x (20 000/300 000).
On utilise plusieurs plans d'amortissement pour une même immobilisation en décomposant chaque élément (ex : pour un immeuble on peut distinguer les 3 composants suivants : la structure du bâtiment (amortissable sur 40 ans), la toiture (amortissable sur 25 ans) et la chaufferie (amortissable sur 20 ans). l'entreprise comptabilisera les trois composants séparément et établira trois plans d'amortissement.
L'entreprise doit choisir la méthode qui lui permettra de présenter l'image la plus fidèle possible de son patrimoine et de sa situation financière.
L'autofinancement (l'entreprise utilise ses réserves) ou demander aux associés actuels d'apporter de l'argent.
L'emprunt bancaire, la subvention de l'Etat (ex : subvention pour aider à la construction d'une usine), l'augmentation de capital (faire appel à de nouveaux actionnaires, le financement participatif ou crowdfounding).
La performance financière, c’est l’atteinte des résultats fixés sur une période, en utilisant les finances de l’entreprise de manière optimale. C'est à dire : sa trésorerie (argent en banque), ses fonds propres (apports des associés), sa dette bancaire (emprunt auprès des banques).
En étudiant le bilan et le compte de résultat de l'entreprise.
- La profitabilité - L'équilibre financier - L'évolution du résultat - L'évolution du cours de l'action en bourse - La rentabilité
La profitabilité d'une entreprise est sa capacité à générer des profits à partir de son activité (business modèle). Ex : Uber touche une commission de 10 à 20% sur chaque livraison qui doit être versée par le livreur et par le restaurateur, son business modèle est donc très profitable.
L'équilibre financier est atteint lorsque le FRNG (ressources durables - emplois stables) est supérieur au BFR (stocks + créances - dettes fournisseurs). - Si FRNG > BFR alors Trésorerie Nette (TN) positive - Si FRNG < BFR alors Trésorerie Nette (TN) négative L'idéal pour une entreprise est de demander à ses clients de lui payer rapidement et de demander à ses fournisseurs des délais de paiement, comme ça elle n'avance pas d'argent.
Résultat = Produits - Charges - Si Produits > Charges alors Bénéfice - Si produits < Charges alors Perte Il faut donc que l'entreprise réalise un bénéfice chaque année pour assurer sa pérennité.
Une action est un titre de propriété délivré par une société de capitaux. Lorsque je possède une action de l’entreprise, je suis donc un actionnaire. Lorsque la valeur de l’action augmente, cela veut dire que l’entreprise est en bonne santé, les investisseurs ont confiance en cette entreprise, elle est performante à leurs yeux. Ex : Evolution de l'action Tesla
La rentabilité est l'aptitude d'une entreprise à générer des bénéfices. Une entreprise qui génère des bénéfices est donc rentable.
L'effet de levier se produit lorsque la rentabilité d'un investissement est supérieure au coût de l'endettement. Ex : si j'emprunte 100 000€ pour acheter une machine qui me rapportera 3 000€ par mois et que le coût de l'emprunt s'élève à 2 000€ par mois, l'effet de levier sera positif, car ce que me rapportera ma nouvelle machine couvrira largement le coût de mon emprunt pour l'acquérir.